Inclusion : Témoignage
« Il est important de nous soutenir dans nos choix, même s’ils n’ont pas l’air réalistes au départ, et de croire aux rêves des travailleurs d’ESAT»
Baptiste se souvient : « J’ai toujours aimé la coiffure. A l’Institut Mécico-Educatif, ils disaient que ce serait trop difficile et qu’il fallait m’orienter vers un Établissement d’Aide par le Travail (ESAT), cela permettrait de faire une étape ».
Baptiste a été accueilli par les services d’accompagnement de personnes en situation de handicap de la Fondation. Il a intégré l’atelier cuisine et a rapidement effectué des stages en milieu ordinaire avec l’aide d’un Job coach du Service Emploi Formation. Il explique : « Au début, j’ai voulu tester le service en salle pensant que ce serait plus adapté pour moi. Mais j’étais toujours passionné de coiffure et coiffais régulièrement mes amis. »
Soutenu par ses proches, son Job coach et ses moniteurs d’atelier, Baptiste est revenu à son idée de devenir coiffeur. Après une immersion dans un salon de coiffure, il a envisagé d’effectuer un CAP et a été accompagné dans de nombreuses démarches : de la prise de contact jusqu’à une solution d’hébergement. Baptiste témoigne : « Ce qui a été déterminant, c’est que l’on croit en mon projet et en mes capacités, cela m’a permis d’y croire aussi. Parfois, ce n’était pas facile. J’ai rencontré des difficultés pendant ma formation et avec mon employeur, j’ai dû me remettre en question et dans certains cas m’affirmer.
Lorsque je regarde mon parcours, je me rends compte que j’ai réussi à faire beaucoup de choses par moi-même, malgré mes craintes, ma timidité et les moments de doutes. Je suis resté déterminé ». Baptiste a obtenu son CAP avec 15 de moyenne. Il ne compte pas s’arrêter là et a l’intention de passer désormais le Brevet professionnel ! « J’ai choisi de témoigner et de partager mon expérience pour montrer que le travail en milieu ordinaire et handicap, c’est possible ! J’ai envie de dire aux accompagnateurs qu’il est important de nous soutenir dans nos choix même s’ils n’ont pas l’air réalistes au départ et aux travailleurs d’ESAT de croire en leurs rêves ».